Martinon avec l’Orchestre de l’ORTF. Sublime climax à 7’30” dans le second mouvement qui me fait penser à ce poème de Maurice Bouchor :
APPEL:
« O mes frères lointains des innombrables mondes,
Qui gardez saintement la mémoire des morts
Et, sentant comme nous l’aiguillon du remords,
Scrutez votre âme avec des angoisses profondes ;
L’éther roule entre nous d’infranchissables ondes,
Mais pour la délivrance unissons nos efforts ;
Peut-être entendrons-nous enfin les lents accords
Des sphères de clarté menant leurs chastes rondes.
La divine Harmonie est assoupie encore :
Eveillons-la, nous tous, au chant des harpes d’or !
Asservissons la force et créons la justice.
Dieu fut jusqu’à cette heure un songe du cerveau :
Qu’il revête la vie et lentement grandisse
Dans le libre univers et dans l’homme nouveau. »
ENGLISH TRANSLATION: “Call”
“O my distant brothers from numerous worlds,
Who are religiously keeping the memory of the deads
And, feeling like us the sting of remorse,
Scrutinize your soul with deep anxiety;
The ether is rolling between us insurmountable waves,
But for deliverance, let’s unite our effort;
Perhaps will we finally hear the slow chords
Of the spheres of brightness leading their chaste round.
The divine Harmony is still asleep:
Let’s awake it, all of us, with the song of golden harps!
Let’s subjugate Force and create Justice.
God was until now a dream of the mind:
Let Him adorn Life and slowly grow
In the free universe and in the new Man.”
Liens vers le premier et dernier mouvement de DUKAS: